
AUGUSTIN DISCART
A la croisée des traditions réalistes, d’une esthétique pop et d’une réflexion contemporaine sur le monde, Augustin Discart s’inscrit dans une pratique hybride. Jouant des codes, juxtaposant la peinture à l’huile et l’acrylique, il questionne les tensions fondamentales entre la nature - ce qu’elle a de plus sacré - et les créations humaines. Ses œuvres déconstruisent l’ordre artificiel établi par l’Homme et replacent le vivant au cœur du discours.
Par sa poésie visuelle, Augustin rend hommage au vivant en révélant toute sa profondeur émotionnelle. En utilisant la peinture à l’huile, il capture toutes les subtilités et la beauté des corps : l’intime d’un regard, ses réflexions et ses doutes - les ombres caressant la peau, rendant chaque courbe et imperfection aussi précieuse qu’un fragment de lumière.
Métaphore d’une innocence perdue.
En opposition, Augustin s’ancre dans une esthétique volontairement enfantine, se libérant de sa maîtrise technique pour dépeindre ce qui a été façonné par l’Homme. Il expose ainsi une forme de mépris ironique envers l’arrogance humaine. Les couleurs vives et saturées sont le symbole d’une artificialité exacerbée. L’aspect inachevé souligne leur caractère dérisoire. L'aplat naïf de ces éléments devient alors le symbole d’un besoin intrinsèque à revenir à l’innocence, lorsque tout était encore possible.
Versus est une invitation à réévaluer le monde qui nous entoure. C’est le reflet de la superficialité de notre monde opposé à la profondeur subtile des teintes et nuances utilisées pour représenter le vivant.
Versus est une critique d’un artiste qui a perdu son innocence face à ce désordre humain et qui retrouve son regard d’enfant pour crier tout son amour au vivant.






